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Mes réactions à l'actualité politique intérieure et internationale, sociétale, sociale .... .... Avec légèreté, chaque fois que je le peux ! Je fais mienne la formule de Philippe Meyer (Mammifère omnivore) "Nous vivons une époque moderne !"

Les « gilets jaunes » s'invitent au Capitole.

 

Les mêmes acteurs, leur même ressenti, leurs mêmes méthodes, leur même violence.

Le 17 novembre 2018, au début du mouvement, plusieurs centaines de « gilets jaunes » prennent la direction du palais de l'Elysée, parviennent jusqu'à la zone de sécurité en scandant « Macron démission ! », « Macron on arrive ! ». Les forces de l'ordre qui protègent le palais auront les plus grandes difficultés à les repousser.

Début janvier 2019, lors de l'acte 8 du mouvement, « gilets jaunes » et black-blocs se rendent au Ministère du porte parole du gouvernement, Benjamin Griveaux. À l'aide d'un engin de chantier ils en défoncent la porte. L'intervention des forces de l'ordre évitera qu'ils n'envahissent les locaux dans lesquels se trouvait le Ministre...

À Washington, le 8 janvier 2021 des centaines de partisans de Donald Trump, envahissent violemment le Capitole dans lequel le Congrès se réunit en vue de valider l'élection de Joe Biden intervenue le 3 novembre précédent. 306 grands électeurs se prononcent en faveur de cette validation, 232 se prononcent contre.

Tout a commencé par un discours de Trump prononcé aux abords du temple américain de la Démocratie. Le Président battu appelle ses soutiens à « marcher sur le Capitole » en précisant qu'il sera à leurs côtés.

Ont suivi les scènes que nous avons tous pu voir sur nos écrans de télévision et qui se passent de tout commentaire. Un bilan, 5 morts parmi lesquels un officier de police âgé de 42 ans frappé à coups d'extincteur et des dizaines de blessés.

Qui sont les manifestants des Champs Elysées et les factieux au service de celui dont j'écrivais récemment qu'il y a chez lui « de la graine de dictateur » ?

Lors du mouvement des « gilets jaunes », on a constaté que « les banlieues » n'avaient pas bougé. Étaient présents sur les ronds-points, les déclassés, les perdants de la mondialisation, ceux qui entendaient s'insurger contre « la finance » et plus généralement contre le « système ».

Précisément, en 2016, Trump a remporté l'élection présidentielle en s'érigeant en candidat anti-élites. Un comble pour celui qui est un pur produit du système !

C'est cette frange de la population des États-Unis, blanche, rurale, qui a connu le chômage ou est sans emploi et qui rejette les élites, qui pour l'essentiel, a voté Trump en 2020. Certains de ceux-là sont prêts à le suivre jusqu'à commettre l'irréparable comme on l'a vu le 8 janvier.

Ceux-là sont convaincus car il le leur a dit, que l'élection leur a été volée. Ils sont prêts pour venger cette injustice à menacer physiquement le Président élu Joe Biden et la Vice-Présidente Kamala Harris. Le dispositif de sécurité en vue de la prestation de serment qui interviendra le 20 janvier prochain, est impressionnant. Il est vrai que les États-Unis ont en la matière une lourde expérience : Martin Luther King, le Président John Kennedy puis son frère Robert.

Les images ont été fortes. Un manifestant installé dans le siège du Président du Congrès, un autre assis dans le fauteuil de Nancy Pelosi présidente démocrate de la Chambre des Représentants, les pieds posés sur son bureau, un autre enfin, transportant sous son bras un pupitre dérobé. Les néo-nazis n'étaient pas en reste puisque celui arborant une longue barbe avait revêtu un tee-shirt au slogan non équivoque : « Auschwitz le travail rend libre » en référence à la devise inscrite à l'entrée du camp d'extermination nazi.

Au Capitole, les portes défoncées, les vitres brisées, les gaz lacrymogène, les policiers qui reculent, nous renvoyaient au Palais de l'Élysée, au Ministère du porte-parole du gouvernement mais aussi au samedi 1er décembre 2018 lorsque les « gilets jaunes » se sont attaqués à la tombe du soldat inconnu sur l'Arc de Triomphe.

Au moment où j'allais achever ce billet, je réalise que j'ai omis de parler du point de départ qui m'a permis d'associer  "gilets jaunes" et "trumpistes" fanatisés, les uns et les autres partis à l'assaut de la Démocratie : leur acharnement à ne pas reconnaître les faits les mieux établis.

En France comme aux États-Unis, les fake-news ont désormais pris le pas sur la vérité.

 

Une dernière minute : Lisa Montgomery agée de 52 ans seule femme se trouvant dans le couloir de la mort dans une prison fédérale au Texas a été transférée à la prison fédérale de Terre-Haute dans l'Indiana, la seule à pratiquer des exécutions fédérales. Lisa Montgomery a été déclarée morte par injection létale le 13 janvier à 1 h 31 du matin.

La dernière exécution capitale d'une femme par l'Etat fédéral américain remontait au 19 juin 1953. Elle s'appelait Ethel Rosenberg. Elle est morte sur la chaise électrique comme son mari Julius...

Un dernier pied-de-nez de monsieur Trump ?

 

 

 

 

 

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