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Mes réactions à l'actualité politique intérieure et internationale, sociétale, sociale .... .... Avec légèreté, chaque fois que je le peux ! Je fais mienne la formule de Philippe Meyer (Mammifère omnivore) "Nous vivons une époque moderne !"

Y a plus qu'à...

 

 

Avec la fin de l'année, la période des voeux approche à grands pas. Celle où l'on croit que tout est désormais possible. « La santé d'abord » comme nous avons coutume de dire mais, plein d'autres choses ensuite : le bonheur, la réussite, pourquoi pas la fortune et encore d'avantage si c'est possible.

Trois hauts dirigeants doivent avoir, pour 2024, d'autres ambitions et pourraient bien voir leurs vœux se réaliser.

 

Par ordre alphabétique, je citerai en premier le chef du gouvernement israélien, Benyamin Netanyahou. J'ai dit dans un précédent billet, tout le mal que je pensais de l'organisation terroriste du Hamas et dénoncé les crimes de guerre commis le 7 octobre dernier. Si l'objectif était d'atteindre l'horreur, le Hamas l'a pleinement rempli en supprimant la vie à 1 200 victimes civiles de toutes nationalités.

Il n'en reste pas moins vrai que ce qui se passe aujourd'hui au sud de la bande de Gaza, identique à ce qui se produisait avant la trêve au nord, à un nom. Il s'agit d'un génocide commis par l'armée israélienne sous le commandement de Netanyahou dont sont victimes les gazaouis, hommes, femmes, enfants, bébés, une population civile qui aspire à pouvoir vivre en paix et qui paie par le prix du sang le fait d'être née ici et maintenant.

Je veux rappeler que constitue un génocide, un crime contre l'humanité tendant à la destruction totale ou partielle d'un groupe national, ethnique, racial ou religieux. Par la destruction systématique des immeubles occupés par les civils, des hôpitaux, des écoles et autres lieux de concentration de la population civile palestinienne, nous sommes bien dans ce cas d'espèce comme l'ont relevé l'ambassadrice de Palestine en France ainsi que nombre d'observateurs.

Au lendemain du 7 octobre, nos dirigeants occidentaux se sont empressés auprès du chef du gouvernement israélien pour lui exprimer leur solidarité. C'était à celui qui serait reçu en premier.

Les mêmes dirigeants se taisent aujourd'hui devant les crimes que commet quotidiennement l'armée de Tsahal alors que l'on compte à ce jour plus de seize mille deux cents victimes civiles, côté palestinien.

Lorsque les armes se tairont, le bilan humain sera effrayant. Des centaines de milliers de palestiniens auront été contraints de quitter leur domicile et de venir s'entasser dans les espaces qui auront pu être épargnés par les bombes après avoir tout laissé derrière eux. Tout sera à reconstruire.

Est-ce préparer la paix que de soumettre les civils vivant à Gaza à un génocide dont les traces marqueront pour longtemps les jeunes générations qui auront vécu ce drame ? Cherche-t-on à retrouver en Palestine l'équivalent des lionceaux du califat de Mossoul ou de Rakka ? On ne s'y prendrait pas autrement.

Est-ce ainsi que l'on avance vers « la solution à deux Etats » à laquelle nombre de dirigeants occidentaux font référence  mais que Netanyahou rejette totalement?

N'en doutons pas, demain, le chef du gouvernement israélien usera de son savoir-faire pour conserver son poste malgré les poursuites judiciaires dont il est l'objet et pour retrouver sa place dans le concert des nations après avoir tiré un trait sur les horreurs commises par son armée alors qu' il en porte l'entière responsabilité. Une fois encore, la communauté internationale en s'abstenant de faire pression sur Netanyahou pour qu'il respecte les règles fondamentales qui régissent les relations entre peuples civilisés, aura fait preuve de couardise et d'incompétence.

 

Pour le second personnage, je veux parler de Poutine, l'horizon s'éclaircit en cette fin 2023. Le voilà qu'il se rend ce jour à un sommet se tenant aux Emirats Arabes Unis et va poursuivre sa visite en Arabie Saoudite, sans crainte d'être rappelé par la patrouille après le mandat d'arrêt lancé par le Procureur de la Cour Pénale Internationale, aucun de ces pays n'ayant ratifié le traité créant cette juridiction internationale.

En Ukraine, la « contre-offensive » a fait « pschitt » comme aurait dit Jacques Chirac. Le manque de soutien du camp occidental, ses atermoiements dans la livraison des armes et munitions, étant en grande partie, à l'origine de cet échec.

Le rêve de Zelensky de voir la Crimée réintégrer l'Ukraine, le Donbass débarrassé de l'occupant russe, ne se réalisera certainement pas. En tous cas, pas tout de suite. Alors, verra-t-on monsieur Poutine réintégrer le G20 ? Verra-t-on nos dirigeants se précipiter à sa rencontre pour un serrement de mains, une accolade ? Verra-t-on à nouveau ce criminel reçu avec les honneurs au fort de Brégançon ?

Il y a à peine plus d'un an, notre président s'inquiétait de ce que la Russie ne soit surtout pas « humiliée ». Je ne suis pas certain qu'aujourd'hui, le maître du Kremlin ait la même préoccupation vis à vis de l'Ukraine et de ses alliés.

Monsieur Poutine aura désormais la porte grande ouverte pour s'intéresser au sort de ses voisins, je veux parler de la Moldavie, de la Géorgie et des pays Baltes... Encore une fois, le monde occidental notamment à travers l'organisation de Défense de nos valeurs qu'est l'OTAN, aura montré ses limites et son incapacité à s'adapter aux dangers du monde actuel.

 

Monsieur Trump risque fort, en 2024, de rééditer l'exploit de 2016 lorsqu'il remporta la présidentielle américaine alors que nul ne l'attendait à cette place. Les sondages en tous cas, le placent en tête pour succéder à Joe Biden. Aveu de faiblesse s'il en est, ce dernier vient d'admettre publiquement qu'il aurait certainement passé la main si son prédécesseur n'avait pas postulé. On ne saurait mieux exprimer ainsi, l'impasse dans lequel se trouve le camp démocrate.

Oubliée la tentative du 6 janvier 2021 de renverser le cours de l'Histoire en lançant ses troupes à l'assaut du Capitole, oubliées les multiples poursuites pénales dont il fait l'objet et dont il s'empressera de s'absoudre s'il remporte la prochaine présidentielle.

L'Amérique s'apprête à le revoir pour quatre années à la tête de l'Etat et, du côté de Bolsonaro qui rêve aussi d'un retour sur le devant de la scène politique ainsi que du nouveau président argentin, le bien nommé « el loco », on applaudira des deux mains.

Ainsi va le monde à l'orée de 2024. Je l'ai dit au début de mon propos, nous allons entrer dans la période des vœux, tout est désormais accessible, y a plus qu'à...

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