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Mes réactions à l'actualité politique intérieure et internationale, sociétale, sociale .... .... Avec légèreté, chaque fois que je le peux ! Je fais mienne la formule de Philippe Meyer (Mammifère omnivore) "Nous vivons une époque moderne !"

La liberté d'informer, le prix du sang.

 

 

A quelques jours d'intervalle et à quelques milliers de kilomètres de distance, la mort récente sur le terrain de deux journalistes, vient nous rappeler le prix payé par nombre d'entre eux pour que nous puissions être informés au plus près des conflits qui secouent la planète et qui, le plus souvent, plongent les populations locales, dans la souffrance, le dénuement, voire le désespoir.

L'ONG Reporters sans frontières, a recensé pour 2020, cinquante journalistes tués. Pour 2021, la même organisation en recensait 46 et 488 détenus essentiellement en Biélorussie, en Birmanie et en Chine.

Ces derniers jours, deux reporters qui tentaient d'informer sur la situation dans les territoires palestiniens et en Ukraine, l'ont payé de leur vie.

Le 11 mai dernier, à Jenine en Cisjordanie, c'est la journaliste d'Al-Jazeera, Shireen Abu Akleh âgée de 51 ans, qui a été tuée, par un tir de l'armée israélienne alors qu'elle portait de manière parfaitement évidente, la mention indiquant son appartenance à la Presse.

Le 13 mai, lors de ses obsèques, des violences ont opposé l'armée israélienne à la foule qui entourait le cercueil pour rendre un dernier hommage à la journaliste. Deux des porteurs du cercueil ont été frappés par la police israélienne. L'un d'eux s'étant écroulé, les caméras ont largement diffusé l'instant où le cercueil a basculé et a failli heurter le sol. Selon RSF, depuis 2001, ce sont 35 professionnels de la presse qui ont été tués, la plupart dans les territoires occupés.

Lundi 30 mai, c'est le jeune journaliste de BFM-TV, Frédéric Leclerc-Imhoff (ma photo) qui a été tué près de Louhansk (Ukraine), alors qu'il accompagnait un convoi destiné à évacuer des civils. Il aurait été touché par un éclat d'obus tombé près du véhicule blindé de la police ukrainienne dans lequel il se trouvait.

Catherine Colonna, la nouvelle ministre de l'Europe et des affaires étrangères qui se trouvait au même moment à Kiev dans la capitale ukrainienne, a réagi en déclarant : « C'est un double crime qui vise un convoi humanitaire et un journaliste ». Pour les pro-russes ukrainiens, il s'agirait d'un « mercenaire » tué alors « qu'il livrait des armes ». Aucun élément n'est venu confirmer ces accusations

Depuis le début de l'agression russe le 24 février dernier, RSF indique qu'il s'agit du huitième journaliste et deuxième français, tombé en Ukraine.

On peut craindre que la publication par RSF en 2023 des statistiques pour l'année en cours, ne fasse apparaître une forte augmentation des reporters tombés lors de l'accomplissement de leur mission.

Du 27 août au 11 septembre prochain, se tiendra à Perpignan la 34ème édition du festival international de photojournalisme, Visa pour l'image. Les multiples reportages diffusés à cette occasion, permettent de mesurer la difficulté et les risques pris par les journalistes sur le terrain des opérations qui, de l'Afghanistan aux territoires palestiniens, de la Chine à la Syrie, couvrent l'actualité des conflits au niveau planétaire.

N'en doutons pas, l'Ukraine occupera une place de choix lors de la prochaine édition de ce festival.

 

 

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