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Mes réactions à l'actualité politique intérieure et internationale, sociétale, sociale .... .... Avec légèreté, chaque fois que je le peux ! Je fais mienne la formule de Philippe Meyer (Mammifère omnivore) "Nous vivons une époque moderne !"

Paroles... Paroles...

 

Les dirigeants européens sont à Versailles et se penchent sur différents sujets qui vont de la crise climatique à l'Ukraine. Ce vendredi 11 mars à 17 heures, peu de résultats au-delà des incantations sur la « famille européenne » à laquelle appartiennent nous affirme-t-on, les ukrainiens.

Au-delà des déclarations faites sur les conséquences économiques de la situation de guerre pour nous européens, nous voilà prévenus, aucun résultat concret à attendre de ce sommet, seulement les déclarations de celui qui préside aux destinées de l'Union pour six mois, concernant d'hypothétiques nouvelles « sanctions économiques à l'étude ». Un bilan bien décevant...

Dès l'entrée des troupes russes, nous étions prévenus, l'OTAN n'interviendra pas militairement puisqu'aucun des deux pays en conflit n'est membre de l'organisation. Seule une aide en matériel militaire sera apportée aux ukrainiens à l'exclusion de la fourniture d'avions militaires. Alors même que Poutine après avoir eu recours aux mercenaires de la milice privée Wagner, fait maintenant appel à « la chair à canons » syrienne.

On l'a compris, les sanctions se limiteront au plan économique. Mais avec quel effet ? Le ministre des finances français, Bruno Lemaire, avait annoncé que les sanctions occidentales constitueraient « une guerre économique et financière totale livrée à la Russie ». Il a très vite été contraint à rétropédaler. Il est vrai qu'Emmanuel Macron confirmait lors de son allocution du 2 mars dernier, « nous ne sommes pas en guerre avec la Russie ».

Poutine qui, depuis longtemps, préparait son pays à livrer une guerre à l'Ukraine et non comme il la définit de réaliser « une opération militaire spéciale », avait organisé l'économie de façon à pouvoir faire face aux sanctions occidentales qui ne manqueraient pas de s'abattre. Ainsi, les réserves russes en or et en devises s'élevaient à la veille de l'entrée des troupes en Ukraine, à 650 milliards de dollars.

Si les Etats-Unis ont décrété récemment un embargo sur le pétrole et le gaz russe, l'Union Européenne n'a pas retenu une telle mesure dans la mesure où l'Allemagne et la Hongrie qui dépendent essentiellement de la Russie pour la fourniture de ces énergies, sont opposées à une telle décision. L'Europe importe 40 % de son gaz naturel et 25 % de son pétrole de Russie. Dès lors, que faire ?

Ainsi, à travers l'achat d'énergie fossile, l'Union Européenne continuera à financer l'effort de guerre russe alors que ses membres, livrent armes et matériel de première nécessité aux ukrainiens !

Une telle contradiction est-elle, à terme, tenable ? Difficile de considérer que l'Ukraine appartient à la « famille européenne » alors qu'à travers nos relations commerciales, nous continuons à apporter des devises à son agresseur.

Le choix de ne pas engager des troupes appartenant à un membre de l'OTAN s'explique par le souci de ne pas aggraver la situation pour le cas où les menaces de Poutine d'avoir recours dans cette hypothèse à l'arme nucléaire, pourraient être suivies d'effets. Les déclarations récentes du « tsar de Russie » relatives à l'utilisation d'armes chimiques, ne fait qu'accroître cette crainte. Le recours à ces armes à Alep par les troupes russes en violation des conventions internationales, est dans tous les esprits.

Venir en aide à l'Ukraine en sanctionnant son agresseur sur le plan économique, demande une fermeté sans faille afin que les effets des sanctions interviennent rapidement et aient un caractère dissuasif. On en est loin si l'on ne va pas au-delà des pétitions de principe comme on vient une nouvelle fois, de l'entendre lors de la Conférence qui a clôturé le sommet de Versailles.

Dans la chanson que Dalida interpréta en 1973 avec Alain Delon il était question de

« Encore des mots, toujours des mots, les mêmes mots,

Je ne sais plus comment te dire, rien que des mots »

C'est le sort de l'Occident qui se joue aujourd'hui en Ukraine. Les paroles ne suffiront pas.

Zelensky nous appelle à l'aide. Ne lui répondons pas seulement par des promesses. Il y a urgence.

Que l'Europe soit à la hauteur de ses responsabilités. A défaut, le réveil tardif pourrait être cruel.

 

 

 

 

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