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Mes réactions à l'actualité politique intérieure et internationale, sociétale, sociale .... .... Avec légèreté, chaque fois que je le peux ! Je fais mienne la formule de Philippe Meyer (Mammifère omnivore) "Nous vivons une époque moderne !"

« Des ambitions pour Perpignan », mais encore ?

   Une sculpture de Maillol à l'Hôtel de Ville de Perpignan

Jean-Marc Pujol maire de Perpignan vient d'officialiser ce que l'on craignait, à savoir qu'il sera candidat à sa succession dans la ville qui m'a vu naître.

Quoi de plus normal que de défendre son bilan et d'ambitionner à son âge (71 ans en avril prochain) un troisième mandat ?

Sauf que, ce faisant, il risque, certainement à son corps défendant, de servir sur un plateau le poste qu'il occupe au candidat de l'extrême droite. Il s'agit de Louis Aliot, mariniste historique, qui a fait ses classes sous la bienveillante tutelle du papy, lequel, selon ses propres affirmations, n'a jamais pratiqué la "gégène".

Dès lors, la seule question à se poser est celle de savoir si Jean-Marc Pujol est le mieux placé pour faire barrage au Front National.

La réponse est d'évidence non.

Non pas que je prétende que la gauche, en l'occurrence sa tête de liste Agnès Langevine (EELV) avec le soutien des radicaux de gauche et des socialistes, soit en mesure de battre le candidat du Front National. S'agissant de la sensibilité de laquelle je me sens le plus proche, j'aurais préféré qu'il en fût ainsi. Soyons réalistes, lors des dernières européennes, la liste menée par Jadot (EELV) et la liste menée par Glucksman soutenue par le PS, totalisaient à peine 16,3 %. Même en y rajoutant le score obtenu par Génération.s (3,06 %), les 20 % ne sont pas atteints !

Non pas que je prétende que la droite, la famille politique de Jean-Marc Pujol, ne serait pas légitime à vouloir gérer une nouvelle fois la capitale catalane. On rappellera simplement que la liste de la droite et du centre menée par monsieur Bellamy a plafonné lors des mêmes élections à 7,66 % alors que la formation de Louis Aliot, le Rassemblement National, était au-dessus des 30 % !

Il y a aujourd'hui, au pied du Castillet, un besoin de renouvellement, de redistribution des cartes que Jean-Marc Pujol est le moins à même de pouvoir satisfaire.

Ne nous le cachons pas, la ville laisse à désirer au niveau de la propreté, les questions de sécurité occupent régulièrement la une de l'actualité locale. Avec certitude, on peut considérer que les perpignanais se prononceront majoritairement pour le changement.

La responsabilité de tout républicain, de l'électeur à l'élu communal, est de tout faire pour que Louis Aliot ne capitalise pas, dans moins de quatre mois, le besoin d 'alternance que l'on ressent très fort dans la population.

Contrairement à ce que fait Jean-Marc Pujol dans sa déclaration de candidature, gardons nous de disqualifier les autres têtes de liste en jetant l'anathème sur « les ambitions personnelles » des uns qu'il oppose à ses « ambitions pour Perpignan ». Facilité rhétorique qui n'abuse ni ne convainc personne. L'expérience montre que bien souvent, alors que rien ne paraît possible jusqu'au jour du scrutin, subitement, au soir du premier tour, les accords inenvisageables deviennent l'évidence même...

Monsieur Pujol est élu à la ville de Perpignan depuis trente ans (1989) occupant soit un poste de conseiller municipal, soit un poste d'adjoint. Il occupe le fauteuil de maire depuis 2009.

Il n'y aurait aucun déshonneur à se retirer dans le seul but d'épargner à la ville qui nous est chère d'être demain la (ou l'une des) commune (s) de France la plus importante ayant porté à sa tête un responsable national du Front du même nom. Bien au contraire, une telle lucidité ne pourrait que grandir son auteur.

Il est fort à craindre, qu'il ne soit trop tard.

Dès lors, une seule question se pose : Les situations ayant sensiblement évolué depuis les municipales de 2014, ce que feint d'ignorer le maire sortant, existe-t-il dès à présent une possibilité d'éviter que Louis Aliot n'occupe en mars prochain, le fauteuil de premier magistrat ?

Je me risque à un pronostic : Et si à Perpignan, l'espoir prenait lors des municipales, les habits du « nouveau monde » ?

 

   Le Castillet à Perpignan.

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