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Mes réactions à l'actualité politique intérieure et internationale, sociétale, sociale .... .... Avec légèreté, chaque fois que je le peux ! Je fais mienne la formule de Philippe Meyer (Mammifère omnivore) "Nous vivons une époque moderne !"

Entre Sans-culottes et « Gilets jaunes », Mona OZOUF.

Le n° 1 de la Revue Trimestrielle ZADIG créée par Eric Fottorino publie un entretien avec Mona Ozouf, historienne et spécialiste de la Révolution française.

Cet entretien est présenté en ces termes : « Une enfance bretonne entre les chagrins d'une mère et d'une grand-mère, des rêves d'évasion devant les cartes de France de la communale, puis une passion pour la Révolution. L'historienne se raconte dans une généreuse humilité, tout en cherchant ce qu'il y a d'esprit sans-culotte chez les Gilets jaunes ».

Il est vrai que, depuis plusieurs mois, la tentation est grande de comparer ce mouvement des « gilets jaunes » qui, de semaine en semaine, semble s'essouffler puis rebondit notamment dans un déchaînement de violence, avec mai 68 ou la Révolution française. Certains traits les rapprochent, mais bien souvent le contexte historique les éloigne. Le mouvement des « gilets jaunes » est indissociable de la mondialisation qui caractérise l'époque contemporaine. Le Brexit en Grande Bretagne, Trump aux Etats-Unis, en sont également des manifestations avec les dérives que nous vivons au quotidien.

A la question : « Le peuple de la Révolution c'étaient les sans-culottes. Les Gilets jaunes sont-ils les sans-culottes d'aujourd'hui ? », Mona Ouzouf répond : « Les sans-culottes se disaient le peuple pur, par opposition aux représentants tenus pour impurs. Mais Michelet écrit très justement qu'en 1793, le peuple est rentré chez lui. Ce sont les activistes qui restent, pas le peuple... ».

Concernant la violence, l'historienne, lorsqu'on l'interroge sur le fait de savoir si elle peut servir à définir le mouvement actuel, répond : « Certainement si on retient leur vocabulaire qui, une fois encore, fait penser à la Révolution... On a pu lire sur certains Gilets jaunes : « Manu baise ta vieille et pas la France. » Violence verbale, certes, mais n'est-ce pas inquiétant ?... Cette brutalité, sans doute, peut s'expliquer. Mais consentir à une langue grossière, c'est consentir à la barbarie... L'appel au meurtre du président a fait son apparition dans la contestation. ».

Je ne ferai aucun commentaire. Je laisserai  chacun, alors que le « Grand débat » vient de s'achever et qu'il appartiendra au Président d'en tirer les choix pour la France,  réfléchir à ce que nous enseigne l'histoire et aux leçons à en tirer.

Merci Mona Ozouf !

 

 

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